Avis d'imposition : comment avoir LA bonne surprise pour votre location meublée ?

Moins d'impôt que prévu sur votre location meublée (LMNP ou LMP) !

Oui c'est possible...et c'est la situation que recherche évidemment chaque loueur en meublé. Et la bonne surprise peut parfois être de taille quand la location meublée permet d'atteindre jusqu'à 0€ d'impôt sur les revenus locatifs en LMNP (ou LMP) !
Plusieurs cas de figure ont été possibles pour obtenir une très légère imposition en location meublée :

• vous avez opté pour le régime du BIC au réel pour déclarer vos recettes de locations meublées, au lieu de rester dans le cadre de plein droit du micro-BIC, et votre choix s'est avéré opportun, 
• vous avez intégré toutes les déductions de charges et d'amortissements possibles pour diminuer ou anéantir votre revenu imposable (jusqu'à 100% de charges déductibles en régime BIC réel et des amortissements impitables pendant 5 à 40 ans sur l'immobilier, les travaux, ou le mobilier),
• le montant annuel de vos revenus locatifs a diminué, est passé sous le seuil des 23 000€ en location meublée et vous avez automatiquement "changé" de statut, passant du statut de LMP (Loueur en Meublé Professionnel) au statut de LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel), alors que vos autres revenus n'ont pas bougé.

Imposition des locations meublées : points de vigilance pour éviter la mauvaise surprise

Vous pratiquez la location touristique via les plateformes Airbnb, Abritel, ou équivalentes

Les recettes issues de locations touristiques sont assujetties à l'impôt depuis 2017 (dans la catégorie des BIC, Bénéfices Industriels & Commerciaux), au même titre que les locations de longue durée. A noter que depuis 2019 les recettes des locations telles que Airbnb ou Abritel ou équivalentes sont automatiquement communiquées par les plateformes aux services fiscaux pour l'imputation de la charge fiscale. Pas question ni plus question d'échapper à l'impôt ... à moins d'en être de fait exonéré si le montant des recettes est considéré comme "raisonnable" (moins de 760€/an sur un meublé loué à des étudiants ou employés saisonniers n'y élisant pas domicile par exemple).

Le logement que vous louez est-il réellement un meublé de tourisme ?

L'abattement automatique pratiqué sur les recettes issues de locations meublées est généralement de 50% et peut atteindre 71% si le logement meublé est un meublé de tourisme classé, un gîte rural ou une chambre d'hôte.
Si votre meublé ne remplit peut-être pas toutes les caractéristiques officielles du "meublé de tourisme" qui permet d'accéder à cet avantage conséquent, votre abattement en micro-BIC pour frais et charges n'est alors "que" de 50%.

Vos revenus de locations meublées sont à déclarer en BIC et non en revenus fonciers

Vous avez déclaré vos revenus locatifs du meublé en revenus fonciers (par erreur) ..et non en BIC (Bénéfices Industriels & Commerciaux), comme le veut la règle fiscale. C'est peut-être le cas si vous êtes passé du nu au meublé. Attention, les modalités fiscales sont différentes en location meublée : l'abattement automatique pour frais et charges est de 50% avec le régime du micro-BIC (contre 30% en micro-foncier avec la location nue), et le loueur en meublé a la possibilité d'amortir le bien, les travaux et le mobilier après avoir déduit l'ensemble des frais et charges liés à l'activité.

Le régime du micro-BIC n'est pas toujours le plus favorable en location meublée

2 régimes fiscaux cohabitent en location meublée : le régime du micro-BIC et le régime du BIC au réel.
Il peut souvent être plus judicieux d'activer votre option du régime BIC réel (accessible même en deça de 72 600€ de revenus annuels en meublé) plutôt que de rester sous le régime facile et pratique du micro-BIC (accessible de plein droit), car souvent moins favorable que le BIC au réel. 

Selon les cas il existe heureusement des moyens pour corriger et améliorer votre situation fiscale, pour l'imposition en cours comme pour les précédentes, et ce, même si l'impôt a déjà été payé (en respectant certaines modalités de délai et de formalité administrative).